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• 1641; de déblayer1 ♦ Action de déblayer, et spécialt d'enlever les terres, les décombres pour niveler un terrain. ⇒ fouille, terrassement . Travaux de déblai. Talus en déblai.2 ♦ Par méton. (souvent plur.) Les terres, les décombres enlevés. Amas de déblais sur le côté de la route.⊗ CONTR. Remblai.déblain. m.d1./d Action de déblayer.d2./d Par ext. (Surtout au Plur.) Terres, décombres que l'on retire d'un terrain.— TRAV PUBL Route en déblai, en tranchée. Ant. remblai.⇒DÉBLAI, subst. masc.A.— Action d'enlever des décombres pour niveler ou abaisser le sol. Zacharie dirigeait le transport des terres. (...). Ni Catherine, ni la Mouquette, ni même Lydie, ne voulurent s'éloigner, clouées par le besoin de savoir, aidant aux déblais (ZOLA, Germinal, 1885, p. 1297).— P. méton. Décombres enlevés ou matériaux extraits en déblayant. Les ouvriers de la coupe à terre prenaient les déblais laissés au fond de la galerie par les haveurs (ZOLA, Germinal, 1885 p. 1166) :• 1. Il est vrai que cette fin de la berge était masquée au regard par un monceau de déblais de six à sept pieds de haut, produit d'on ne sait quelle démolition.HUGO, Les Misérables, t. 2, 1862, p. 541.♦ Spéc., TRAV. PUBL. Excavation pratiquée dans le sol pour la construction d'ouvrages d'art, de routes, de chemins de fer, etc. Une voie ferrée est (...) une base de ralliement facile, pour constituer une nouvelle ligne de combat. Elle est souvent en déblai ou en remblai (FOCH, Mém., t. 1, 1929, p. 199).B.— Au fig. Débarras de ce qui encombre. Des injures du jour vous faites le déblai (PÉGUY, Ève, 1913, p. 746) :• 2. ... aucune véritable réorganisation ne pouvait être ni tentée, ni même conçue, tant qu'un tel déblai n'était pas suffisamment opéré [dans le système féodal].COMPTE, Cours de philos. positive, t. 5, 1839-42, p. 428.Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1694 s.v. déblay; ds Ac. 1718-1932 sous la forme moderne. Étymol. et Hist. [1265 desblée « produit du déblayage d'un champ, moisson » (Livres de Jostice et de Plet, éd. Rapetti, 270)]; 1507 mettre à desblay « déblayer » (Cout. du baill. d'Amiens, p. 77 ds GDF. Compl.). Déverbal de déblayer. Fréq. abs. littér. : 30. Bbg. DARM. 1877, p. 51.
déblai [deblɛ] n. m.ÉTYM. 1641; desblée, 1265; déverbal de déblayer.❖1 Action de déblayer, et, spécialt, d'enlever les terres, les décombres pour niveler ou abaisser un terrain (⇒ Terrassement), pour creuser des fondations, un fossé (⇒ Excavation). — Rare. || Le déblai est effectué. — Cour. || De, en déblai. || Travaux de déblai. || Endroit d'une route, d'un canal en déblai, où il a fallu faire un déblai. || Talus en déblai. ⇒ Talus.2 Par métonymie (souvent plur.). Les terres, les décombres enlevés (s'oppose à remblai). || Combler un fossé avec le déblai. || Enlever les déblais. || Amas de déblais sur le côté de la route. ⇒ Cavalier.1 Le blaireau a plus de facilité qu'un autre pour jeter derrière lui les déblais de son excavation.2 Ces déblais et ces remblais, ainsi que leurs transports à des distances déterminées, sont désignés généralement sous le nom de terrassements, (…)3 Tous ces pauvres débris glorieux nous apparaissent là, trempés de pluie, au milieu des récents déblais, mêlés encore à cette terre qui, pendant des siècles, les avait gardés et cachés.Loti, Jérusalem, VI.3 Fig. (vx). Débarras.
Encyclopédie Universelle. 2012.